2/26/2009

Black out !

HADOPI - Le Net en France : black-out

Le jeu des 5 erreurs

Petite vidéos qui en dit long...
Différence de ton, différence de vision, différence de prestance, différence d'estime et différence de gestion. Franchement nous, chercheurs français, avons vraiment de la chance (d'arriver à travailler et d'être aussi bien placé)

P.S. : lisez aussi les sous-titres anglais, ça semble difficile de retranscrire la finesse oratoire de notre petit gesticulateur...

source : Marianne2.fr

2/19/2009

Enfoirés d'assistés

On le sait, on n'arrête pas de nous le répéter, la France est un pays de fainéant peuplé de vils profiteurs de l'état providence. Les indemnisations chômages pharaoniques n'incitent pas à la reprise du travail et se font sur le dos de nos braves actifs courageux et trop fiers pour se rabaisser à de telles pratiques parasitaires.

On le sait aussi, nos « forces les plus vives » sont même « obligées » de quitter notre si beau pays afin de recevoir un salaire complet et non grévé d'une part allant directement dans la poche des sangsues.
Ces jeunes travailleurs dynamiques s'expatrient donc aux paradis économiques, j'ai nommé l'Angleterre et l'Irlande et c'est ainsi que dans l'eden libéral ces personnes vous expliqueront que c'est formidable, qu'on gagne trois fois plus pour le même boulot, que le salarié est motivé et considéré etc...

Tout cela fonctionnait très bien tant que nos spéculateurs sans frontières « investissaient » dans tout ce qui est vaguement monnayable, que nos traders « inventaient » des systèmes complexes, et que nos banques « créaient » de la richesse à partir de rien. Malheureusement il a fallu que ces salauds de gauchistes fassent tomber tout ce bel édifice (ben quoi, ce sont bien les 35h la cause de la crise mondiale ^^).
Nos jeunes salariés dynamiques se retrouvent donc catapultés, aussi vite qu'on croque la pomme du pécher originel, dans le coté obscur de l'enfer libéral. C'est là que ces braves gens se rendent compte que le système français, si conspué auparavant, leur permettait de vivre, tant bien que mal, le temps de retrouver un emploi, chose plus ou moins inexistante outre-manche.
Heureusement, mère patrie est aussi mère poule et ne laisse guère ses poussins pleurer de l'autre coté du grillage. Elle rappelle donc nos jeunes gallinacés plumés afin qu'ils reviennent s'abriter sous ses larges ailes confortables.

En clair, revenant d'Angleterre notre génie libéral peut se contenter de
1- travailler une petite journée en intérim quelconque sur notre territoire
2- remplir un petit formulaire (le E303 pour être précis)
et hop, le voilà réinséré dans le système d'indemnisation français.
A la limite, admettons et soyons sympa. On est de gauche, on est plus intelligent qu'eux (^^), on va pas les laisser crever; ils n'ont pas cotisé, un bon RMI, ça ne nous coutera pas trop cher et ça leur montrera (peut-être) que ce n'est pas si cool d'être assisté. Vraiment, pourquoi pas.
Mais malheureusement, l'histoire est bien plus sordide que ça : leurs indemnités chômage sont calculés sur la base de leur salaire anglais (donc bien plus haut pour le même boulot). C'est à dire qu'à travail équivalent, n'ayant pas apporté sa part de contribution et ayant touché plus chaque mois, il reçoit plus de la part d'un système qu'il a méprisé et dont il a appelé au démentellement. Je trouve vraiment la logique inébranlable...

C'est réussir à avoir le beurre, l'argent du beurre, les faveurs de la crémière et avec le sourire qui plus est!

Source : les commentaires de Fench in London, recoupé avec d'autres blogs d'expats...mais je n'ai pas trouvé de confirmation législatives :-(

2/03/2009

Le comité invisible...

... c'est bon, mangez en !



Lien vers le manifeste qui à tant fait parlé de lui. (Attention les pages sont dans le désordre c pour relier à l'impression)
Lien vers une mise au point

Source: Le communard
Du champagne et des barricades

Antitérrorisme ??

C'est rigolo j'ai le souvenir que les lois qui ont permis ce genre de trucs on encore été passé pakagés dans une masse de lois type mendicité,cage d'escalier, fichiers informatiques.
La sécurité comme priorité et horizons indépassable.
L'année ou il ya eu Perben 1 puis 2 ,Sarko 1 puis 2.
Les conséquences les voici, des innocents embastillés, des sans papiers traqués, des gendarmes dans les écoles qui surveillent les éléves et maintenant les profs et les parents. 2
Ben voilà ça donne ça et.... des radars automatiques.
Votez tranquilles le fort est bien gardé.

Article du monde


Je dis "rapidement", par rapport aux détentions préventives qui durent, pour la plupart, des mois et des années. Qui durent, notamment, pour ceux pour qui ne jouent jamais ces "circonstances favorables". La plupart immigrés, voués au mépris de la police et des magistrats.

Mais ce qui est encore séparé au-dehors arrive à se reconnaître entre les murs de la prison. Des solidarités se nouent dans l'évidence d'une hostilité commune. La radicalisation de la situation amène de plus en plus de gens à subir la répression et la détention. Des rafles dans les banlieues aux peines de plus en plus nombreuses pour des grévistes ou des manifestants lors de mouvements sociaux.

Finalement, la prison est peut-être en passe de devenir un des rares lieux où s'opère la jonction tant redoutée par M. Sarkozy : "S'il y avait une connexion entre les étudiants et les banlieues, tout serait possible. Y compris une explosion généralisée et une fin de quinquennat épouvantable", avait-il dit en 2006.


Gabrielle Hallez, mise en examen dans l'affaire de Tarnac

Si vous avez compris, ne prenez pas la root ^_^

Extrait de cette édifiante interview with an adware author.

Next we made a function shuffler, which would go into an executable, take the functions and randomly shuffle them. Once you do that, then of course the signature’s all messed up. [ We also shuffled ] a lot of the pointers within each actual function. It completely changed the shape of the executable.

We then made a bootstrapper, which was a tiny tiny piece of code written in Assembler which would decrypt the executable in memory, and then just run it. At the same time, we also made a virtual process executable. I’ve never heard of anybody else doing this before. Windows has this thing called Create Remote Thread. Basically, the semantics of Create Remote Thread are: You’re a process, I’m a different process. I call you and say “Hey! I have this bit of code. I’d really like it if you’d run this.” You’d say, “Sure,” because you’re a Windows process– you’re all hippie-like and free love. Windows processes, by the way, are insanely promiscuous. So! We would call a bunch of processes, hand them all a gob of code, and they would all run it. Each process would all know about two of the other ones. This allowed them to set up a ring … mutual support, right?

Truely édifiant, pour les nerds qui fréquentent le site et qui veulent comprendre la mécanique windows et pourquoi elle est aussi pourrie.

Les autres ben .... allez faire du sport tiens !

Trouvé sur HACK A DAY

Caution: Zombies Ahead

J'adorerais faire ça !
C'est drôle facile et ça sert à rien DONC ça me plait.

2/02/2009

Jukebox du mois: Full ashtrays




Grandes brunes qui partaient de chez moi,
ne laissant derrière elles,
que verres à demi vides
et cendriers souvent trop pleins,
Revenez ravager ma conscience inutile et son piteux chagrin.

Source: Poèmes à la con p.14
De Galactus le poète en mousse



Héhé rock n'roll ce mois ci !
Son cradingue et fringue puant la clope de rigueur.

The Black Swan theory

le lundi, c'est épistémologie...

En fouillant le net à la recherche d'un article sur la sécurité informatique je suis tombé sur cette jolie théorie du cygne noir. Une analyse de Mr Nassim Taleb qui renvoie dans leurs 22m les gentils analystes du Marché omnipotent (entre autre et pas mal de chercheurs en science humaines je pense).

En voici quelques extraits savoureux:

Globalization creates interlocking fragility, while reducing volatility and giving the appearance of stability. In other words it creates devastating Black Swans. We have never lived before under the threat of a global collapse. Financial Institutions have been merging into a smaller number of very large banks. Almost all banks are interrelated. So the financial ecology is swelling into gigantic, incestuous, bureaucratic banks – when one fails, they all fall. The increased concentration among banks seems to have the effect of making financial crises less likely, but when they happen they are more global in scale and hit us very hard. We have moved from a diversified ecology of small banks, with varied lending policies, to a more homogeneous framework of firms that all resemble one another. True, we now have fewer failures, but when they occur ….I shiver at the thought.

Banks hire dull people and train them to be even more dull. If they look conservative, it's only because their loans go bust on rare, very rare occasions. But (...)bankers are not conservative at all. They are just phenomenally skilled at self-deception by burying the possibility of a large, devastating loss under the rug.

The government-sponsored institution Fannie Mae, when I look at its risks, seems to be sitting on a barrel of dynamite, vulnerable to the slightest hiccup. But not to worry: their large staff of scientists deemed these events "unlikely".

There is no way to gauge the effectiveness of their lending activity by observing it over a day, a week, a month, or . . . even a century!

(...) the real- estate collapse of the early 1990s in which the now defunct savings and loan industry required a taxpayer-funded bailout of more than half a trillion dollars. The Federal Reserve bank protected them at our expense: when "conservative" bankers make profits, they get the benefits; when they are hurt, we pay the costs.

Once again, recall the story of banks hiding explosive risks in their portfolios. It is not a good idea to trust corporations with matters such as rare events because the performance of these executives is not observable on a short-term basis, and they will game the system by showing good performance so they can get their yearly bonus. The Achilles’ heel of capitalism is that if you make corporations compete, it is sometimes the one that is most exposed to the negative Black Swan that will appear to be the most fit for survival.

As if we did not have enough problems, banks are now more vulnerable to the Black Swan and the ludic fallacy than ever before with “scientists” among their staff taking care of exposures. The giant firm J. P. Morgan put the entire world at risk by introducing in the nineties RiskMetrics, a phony method aiming at managing people’s risks, causing the generalized use of the ludic fallacy, and bringing Dr. Johns into power in place of the skeptical Fat Tonys. (A related method called “Value-at-Risk,” which relies on the quantitative measurement of risk, has been spreading.)

Please, don’t drive a school bus blindfolded.

Owing to [...] misunderstanding of the causal chains between policy and actions, we can easily trigger Black Swans thanks to aggressive ignorance—like a child playing with a chemistry kit.

Si la théorie du chaos vous fascine et que la magie statisticienne "vu à la télé" vous à toujours un peu étonné, voici quelques articles résumant la sympathique théorie du cygne noir, pendant naturel du gentil chaos.

Le NY times

Edge

Analyse universitaire

Mon prochain livre de chevet, je pense...